Vous vous rappelez que dans ma whislist de mars, il y avait du scotch en papier japonais ? Et bien, je n’ai pas pu résister et il a fallu (même si c’était un peu trop cher et que je n’avais aucune idée de l’utilité que j’allais lui trouver) que je le commande. Depuis qu’il était arrivé chez moi, je me demandais bien ce que j’allais en faire, d’ailleurs. Je le regardais sans oser l’utiliser. Je le conservais méticuleusement dans son emballage sans l’ouvrir, comme une relique précieuse. Limite si je ne le protégeais pas des regards comme si un simple coup d’œil pouvait l’abimer (oui, je suis un peu folle, parfois).
Et puis, ce week-end, on s’est lancé dans un big ménage de printemps (on pourrait croire que ça n’a rien à voir, mais …). On a décidé de vider la chambre, de bien la nettoyer et tout ranger, enfin. C’était nickel, rutilant, sans un détail de travers … sauf … sauf … cette fichue longue, que dis-je, interminable fissure horizontale qui coupait le mur. D’un seul coup, cette ligne était devenue le truc à abattre, il fallait la réparer sur le champ, ce n’était plus vivable (oui, je suis un peu folle, parfois).
Et là, tilt, j’ai compris qu’il était fait pour ça. Plus la peine de l’économiser ou de le protéger, il avait trouvé sa vocation, ce scotch japonais. On a d’abord recouvert la fissure d’un ruban rose. On lui a jouté un vert pour bien la masquer et un jaune pour être sûr qu’il n’en reste rien. Et puis, on s’est dit que c’était trop régulier, alors on a commencé à en utiliser des mètres, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, du rose, du bordeaux, du parme, du kaki, du bleu ciel. Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y sont passées pour créer ce petit décor « cache fissure ».
